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Pour être un bon leader, faut-il être un leader pour le bien commun ? Trois intervenants nous partagent leurs expériences pour mieux cerner ce qui fait un bon leader, et comment le devenir.
Chaque année, toute la communauté internationale des coachs Turningpoint se réunit à Paris pour renforcer notre esprit de communauté, définir les valeurs et objectifs de Turningpoint pour l’année à venir et et être nourrit sur les tendances du développement de leadership. Cette édition 2023 proposait notamment une table ronde, au cours de laquelle Christophe Babule (directeur financier du groupe L’Oréal), Fadzi Whande (responsable de la diversité, de l’équité et de l’inclusion à l’UNHCR), et Konrad Grüss (directeur général des systèmes inter IKEA) évoquent les difficultés que peuvent rencontrer tant les employés pour se sentir inclus dans l’entreprise, que les leaders pour créer un cadre positif dans lequel tout le monde poursuit la même vision, ensemble. Car arrivé à un certain niveau de responsabilité, l’excellence technique n’est plus suffisante : il faut savoir embarquer ses équipes pour qu’elles vous suivent de leur plein gré.
Selon Fadzi Whande, on mesure la valeur d’un leader à sa capacité à mettre ses équipes en confiance, à leur permettre de donner le meilleur d’eux-mêmes. Et cette capacité ressort tout particulièrement dans le traitement de la diversité au sein des équipes. Promouvoir la diversité en recrutant des employés d’horizons différents est une première étape, mais derrière il est nécessaire de penser à leurs besoins particuliers pour favoriser leur inclusion. Sans cette deuxième étape, la diversité ne peut qu’être symbolique, jamais réelle.
« Vous avez la diversité mais pas l’inclusion : c’est le problème quand on se concentre trop sur la diversité et pas assez sur la raison derrière celle-ci ».
Le bon leader doit prendre conscience qu’avec la diversité vient un enjeu de management, lié au caractère unique des besoins de chacun, qu’ils soient liés à leur foi, à leurs capacités physiques ou mentales, à leurs relations familiales, …
Pour autant, lorsqu’on est responsable de centaines voire milliers d’employés, comment faire pour avoir conscience de chacun de leurs besoins ? Selon Konrad Grüss, c’est à ce moment-là que l’inclusion prend tout son sens :
“Vous ne comprendrez jamais quelle est la situation sur le marché local, c’est pourquoi vous avez besoin de personnes qui savent ce qu’il se passe, et il vous faut les écouter. Il faut qu’ils fassent partie du processus de décision, que ce soit en haut de la hiérarchie ou à un niveau très local. C’est une question de survie de l’entreprise !”
Le leader n’est donc pas un être transcendant, qui serait au courant de tous les enjeux auxquels font face ses équipes. C’est parce qu’il est humain et faillible qu’il est nécessaire pour lui de s’entourer des bonnes personnes, capables de l’éveiller à certaines réalités qui lui échappaient jusque-là.
L’importance de ne pas s’enfermer dans un référentiel unique peut aussi être retrouvée à l’échelle de ces projets pour le bien commun. Comme le souligne Christophe Babule, les ONG, les gouvernements et les entreprises sont trois instances interdépendantes, aucune ne devrait être négligée si l’on cherche à améliorer le bien-être de tous. En effet, les ONG serait la conscience qui guide les actions et l’Etat celui qui fait entrer ces souhaits dans la réalité en les légitimisant. Mais tout ce processus ne pourrait pas être nourri sans le financement en capital des entreprises. C’est pour cette raison qu’il est important que les leaders prennent conscience de l’importance de leur rôle dans ce domaine : ce sont eux qui choisissent quelles causes soutenir, et donc quels projets auront une chance de voir le jour.
« Si vous travaillez seul sur ces projets, vous n’y arriverez pas ; vous avez besoin du pouvoir de ces organisations et de la finance en général.”
En tant que Directeur des finances, il s’est notamment rendu compte qu’il était important de renforcer la collaboration avec les DRH, afin de leur donner les moyens de mener à bien leurs projets. Loin d’être une perte de temps pour les leaders, ce genre d’investissement rejaillit très rapidement sur la volonté de leurs équipes. En effet, un meneur qui offre à ses équipes une vision, un objectif à viser, est plus inspirant. Il les embarquera plus facilement à sa suite car il donne un sens nouveau à leur travail. Après tout, se sentir challengé, partager et contribuer à des valeurs et objectifs communs ne serait-il pas le meilleur moyen de se sentir inclus?
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